Adapter Grenoble à des canicules plus intenses et plus fréquentes, c’est une nécessité. Toutes les politiques municipales, et en premier lieu l’urbanisme et la gestion des mobilités, doivent être tournées vers cet objectif, aujourd’hui et pour le long terme.
Des mesures concrètes sont à poursuivre et à amplifier : végétalisation – notamment celles des cours d’école et des crèches –, dés-imperméabilisation, isolations thermiques, îlots de fraîcheur, mobilités douces…
Agir pour le climat impose une remise en cause du modèle de société que nous connaissons. De ce point de vue, tout ne dépend évidemment pas de la ville. Outre ce qui peut être fait localement comme la végétalisation ou les encouragements à la sobriété, nous proposons une mise en cohérence des orientations municipales avec les choix politiques nationaux et internationaux qui doivent être mis en œuvre si l’on veut éviter d’aller dans le mur avec les conséquences dramatiques annoncées pour l’espèce humaine.
Dans le domaine des transports – outre la gratuité des transports en commun dans l’agglomération et le développement des voies cyclables –, nous proposons que la ville intervienne avec plus de force pour exiger le développement du ferroviaire, que ce soit pour obtenir l’accélération de la création du RER métropolitain, pour la réalisation des voies d’accès au tunnel international du Lyon Turin, et le retour du transport des marchandises sur le rail.
L’électrification doit être poursuivie et développée afin de parvenir à la disparition de l’utilisation d’énergies fossiles. Cela implique une action de la ville, notamment au travers de GEG, mais aussi des prises de position affirmées en faveur du développement des énergies renouvelables, tout particulièrement dans notre région des équipements hydroélectriques qui doivent être enfin modernisées dans un cadre public, et de la production d’électricité d’origine nucléaire.
Agir pour le climat, c’est aussi travailler sur la formation, les financements et la planification. Dans ce cadre des mesures doivent être prises au niveau régional – le conseil régional dispose de la compétence économique – et national. La ville de Grenoble interviendra en ce sens, pour que les aides aux entreprises soient conditionnées à des engagements environnementaux et sociaux, pour que les financements soient orientés vers la recherche développement afin de produire mieux et dans le respect de l’environnement et que les salariés disposent de droits nouveaux dans la définition des stratégies industrielles, notamment des grands groupes.